Les Lofoten (Norvège) à vélo – Itinéraire et carnet de voyage

Mise à jour le 24/03/2024
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Les Lofoten à vélo, un coup de coeur! Je vous ai déjà parlé de mon voyage en Norvège mais ai gardé le meilleur pour la fin: parcourir l'archipel des Lofoten à vélo durant une semaine (6 jours de vélo). Les îles Lofoten, c'était l'un des incontournables de nos vacances en Norvège: c'est simple, nous en rêvions! Partis au départ pour louer une voiture, comme beaucoup, nous avons finalement opté pour le vélo: non polluant, permettant d'admirer les paysages à un rythme bien plus agréable, de s'arrêter facilement selon les envies...

Laurène Philippot
Laurène
Laurène est la créatrice du blog, où elle partage ses découvertes depuis 2011. City break, voyages à vélo, randonnées... Elle a toujours de nouvelles idées d'escapades!

Ce voyage était aussi l’occasion d’avoir une première petite expérience de voyage à vélo en Europe, ce qui nous tentait depuis un moment. Nous n’avons pas regretté: cette semaine de vélo en Norvège était tout simplement magnifique! Même en plein mois d’août, nous n’avons pas du tout eu l’impression d’être gênés par le monde: il y avait pas mal d’automobilistes sur certaines routes, mais quasi aucune sur d’autres, et nous avons globalement eu le sentiment d’être très tranquilles. Vraiment fabuleux!

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Nous avons choisi d’aller de Svolvaer à A, soit la traversée d’une bonne partie des îles Lofoten, et de faire environ 30km par jour (en moyenne, il y a eu pas mal de variations). C’est assez peu, mais nous n’avons pas une grande habitude du vélo et n’avions aucune envie de nous presser mais plutôt de flâner et de nous arrêter selon les envies pour faire des visites et admirer le paysage. Prendre son temps et profiter, tel était notre credo pour cette semaine à vélo aux îles Lofoten! Au final, nous avons parcouru 197 km en 6 jours. Voici tout d’abord dans cet article de blog l’itinéraire et le récit du voyage, dans lequel je m’efforcerai de donner pas mal de détails qui peuvent, je pense, être utiles pour la préparation du voyage, puis quelques points pratiques d’organisation de notre randonnée à vélo aux Lofoten. C’est parti!

Jour 1 – De Svolvaer à Rorvikstranda, en passant par Henningsvaer

Après une bonne nuit de sommeil au Camping Feriesenter de Svolvaer, nous attendons que les vélos que nous avons loués nous soient livrés. Petit coup de stress alors que notre loueur de vélo se fait désirer, mais il finit par arriver. Après avoir un peu joué à Tétris pour caser toutes nos affaires dans les sacoches et sur la petite remorque louée pour l’occasion, nous nous mettons en route: Lofoten, nous voici!

Nous commençons par aller faire un petit tour à Svolvaer, dont nous n’avons eu qu’un très rapide aperçu la veille en arrivant. Avec son joli port de pêche et ses maisons rouges, nous sommes directement plongés dans l’ambiance des Lofoten. Nous en profitons aussi pour faire quelques courses pour le midi.

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Nous prenons ensuite la route, très agréable au départ puisqu’une piste cyclable protégée longe la E10 (route principale traversant les Lofoten) jusqu’au croisement de la route allant vers Orsnesvika. Dès les premiers coups de pédales, nous sommes émerveillés par la beauté des paysages: pas de doute, les photos des Lofoten que nous avions pu voir ne mentaient pas!

En cours de route, nous apercevons l’imposante église en bois de Kavelbag, au bord de l’eau.

Après la fin de la piste cyclable, nous voici sur la fameuse E10, une route très fréquentée. Les portions faites sur la E10 ne seront jamais très agréables car il y a énormément de camping cars (doublant parfois comme des sauvages), mais cela reste acceptable dans l’ensemble.

Nous arrivons jusqu’à la plage de Rorvikstranda, à l’intersection de la E10 avec la route menant vers Henningsvaer: coup de foudre, c’est un vrai petit paradis! Nous décidons d’y déjeuner et d’y revenir pour la nuit après avoir fait l’aller-retour pour Henningsvaer. Au moment où nous déjeunons, quelqu’un enlève justement sa tente d’un emplacement de rêve: nous plantons la nôtre directement pour être sûrs de réserver cet endroit, cela nous donne trop envie!

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Direction ensuite Henningsvaer, un joli village et port de pêche situé à l’extrémité d’une pointe. Il faut compter 8 km pour s’y rendre depuis la plage, sur une route incroyablement belle: il aurait été amusant de compter nos exclamations de joie devant tant de beauté à chaque virage! La route n’est pourtant pas forcément agréable pour les cyclistes car assez peu large et surtout comptant plusieurs ponts à sens unique. Des feux alternent la circulation mais, lorsque vous êtes à vélo, vous n’avez pas le temps de finir de passer que ceux d’en face arrivent! Cela vaut tout de même largement le coup…

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Henningsvaer n’est pas connu pour rien: c’est un village adorable. Nous nous y promenons à pied après avoir attaché nos vélos (et en laissant nos affaires dessus, sauf papiers, argent, etc..). Il y règne une ambiance paisible, même si pas mal de touristes viennent s’y balader comme nous. Nous y trouvons aussi un petit supermarché où acheter notre dîner et petit déjeuner.

Nous reprenons ensuite la même route pour revenir jusqu’à la plage de Rorvikstranda, où notre tente nous attend. Reste à faire une petite toilette grâce au jet d’eau à disposition et à passer une soirée paisible en admirant la vue…

Jour 2 – De Rorvikstranda à la plage de Finnhamnen

Quoi de mieux que de démarrer la journée par un réveil avec vue sur un endroit paradisiaque? Le ciel est un peu gris ce matin-là mais cela reste magnifique. Le trajet du jour commence par une petite portion de E10 un peu montante. Cela met en jambes!

Après un pont (qui cette fois possède un trottoir sur lequel il est possible de rouler à vélo, ce qui est appréciable vu sa faible largeur), nous obliquons sur la route 861: celle-ci fait le tour d’une île au lieu de simplement la traverser comme la E10. Je vous conseille sincèrement de passer par cette route: non seulement vous y serez tranquilles mais elle est en plus vraiment superbe. Nous allons jusqu’à Vinje où nous trouvons une petite épicerie (dans une station service) où acheter nos provisions pour la journée.

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Un peu plus loin, nous pique-niquons à Huv, qui possède de superbes plages. Notre route se poursuit sur la route 862, une route fascinante qui sillonne entre mer et campagne: jetez un oeil à la carte, vous comprendrez pourquoi j’utilise le terme “fascinant”! On ne voit pas toujours la limite entre l’eau et la terre. Des paysages marins, de fermes et de champs en alternance et la sensation d’être seuls à profiter de ces paysages puisqu’il n’y a que très peu de voitures…

Nous rejoignons ensuite la E10 pour une très courte portion, avant de prendre la route 815 que nous suivrons un long moment et qui longe la côte sud de l’archipel. Bien moins fréquentée que la E10, c’est une route nettement plus agréable pour les cyclistes que nous sommes!

Ayant prévu de camper dans ce coin, nous nous mettons à guetter un petit coin de verdure où poser notre tente: c’est peine perdue, les terrains que nous rencontrons sont très rocailleux ou marécageux. Nous finissons par trouver une petite plage où nous installer, après avoir demandé confirmation à des habitants du coin que la marée ne monte pas assez haut pour que nous nous retrouvions les pieds dans l’eau (c’est mieux). Il n’y a pas d’eau courante, de toilettes ou de poubelles à disposition mais la plage de Finnhamnen est un nouveau petit coin de paradis pour nous. Allez, on pardonne même la toilette à l’eau de mer dans ces cas-là!

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Jour 3 – De la plage de Finnhamnen à Stamsund

Un ciel gris et menaçant nous attend au réveil mais, bonne nouvelle, nous n’avons effectivement pas été inondés! Après une préparation rapide, nous discutons un peu avec le propriétaire d’une maison voisine, qui gentiment nous propose de jeter pour nous notre poubelle. Les Norvégiens sont décidément serviables, un autre homme nous donnera aussi de l’eau un peu plus tard, alors que nous pensions trouver une épicerie qui n’existe plus à Valberg.

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En cours de route, la pluie commence à tomber, bien drue. Les paysages restent superbes (c’est la beauté des Lofoten, c’est sublime même en cas de météo déplorable) mais nous faisons moins de pauses photos: on file à Stamsund! Après quelques courses dans un supermarché, nous nous mettons en quête d’un restaurant où nous abriter et manger un repas chaud: le pique-nique est nettement moins tentant vu l’averse qui nous tombe dessus.

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Nous déjeunons au restaurant Skjærbrygga, situé sur le port. Une super bonne adresse trouvée un peu par hasard et où nous passons finalement une bonne partie de l’après-midi, en attendant que la pluie cesse. Nous avons bien pédalé le matin et il ne reste plus grand chose à parcourir avant notre objectif. Le pari est réussi, la pluie cesse enfin et nous nous remettons en route.

Notre point de chute est le Storfjord camping og Hyttegrend, un très bel endroit paisible situé au bord d’un lac. Des barques et canoës sont même à disposition, et nous en profitons donc pour aller faire un petit tour avant de passer une soirée tranquille dans la pièce commune du camping, bien aménagée.

Jour 4 – De Stamsund à Ballstad

Le soleil est de retour! Nous prenons tranquillement notre petit déjeuner face au lac en faisant sécher nos affaires lavées la veille. Nous repartons ensuite, d’abord dans la mauvaise direction puisque je me trompe de route: une belle montée pour rien! La vraie route est bien plus agréable car moins passante, calme et en bord de mer. Il n’y a globalement pas trop à regarder la carte aux Lofoten, c’est très simple, mais il faut y faire attention tout de même de temps en temps!

Quelques montées et descentes ponctuent le chemin, mais la récompense est au bout avec une superbe vue.

Nous descendons ensuite à Leknes, qui semble être une ville assez grande. Nous faisons quelques courses au supermarché puis essayons d’en sortir rapidement. Pas forcément simple de s’y retrouver parmi toutes les routes mais nous prenons la direction de Gravdal. Moment amusant, alors que nous avons suivi la direction d’une piste cyclable, nous tombons tout à coup sur un panneau indiquant une impasse. Nous étudions notre carte, ne comprenant pas vraiment, lorsque quelqu’un vient nous voir. Bonne nouvelle, il nous explique qu’il est justement de passage pour enlever ce panneau, puisque la route est désormais réouverte. Si ce n’est pas du timing, ça!

Pour le déjeuner, nous nous arrêtons derrière l’église de Buknes, une superbe église en bois. Un petit coin de verdure avec une jolie vue se trouve à l’arrière, c’est agréable.

Nous roulons ensuite en direction de Ballstad, où nous nous arrêtons au camping Sjostrand Rorbuer (qui propose bien des places pour les tentes contrairement à ce que leur site peut laisser penser!). Le terrain est situé en bord de route mais ce n’est pas passant et cela donne directement sur le port de pêche. L’accueil y est sympathique et l’endroit simple mais correct, avec deux salles communes agréables.

Nous en profitons pour faire un petit tour sur le port autour du camping (ambiance poissons séchés garantie!) puis en faisant le tour du port à vélo. Nous trouvons sur le côté opposé  un supermarché et un adorable petit café, le 8375, où nous dégustons en terrasse un café accompagné d’un délicieux roulé à la cannelle (oui, il faut bien goûter les spécialités!).

Jour 5 – De Ballstad à Fredvang

Nous avons prévu de prendre un ferry avec nos vélos pour aller de Ballstad à Nusfjord. Il aurait bien sûr été possible d’aller de Leknes à Nusfjord par la route, mais j’ai lu sur de très nombreux sites que le trajet est très désagréable voire dangereux du fait d’un long tunnel de près de 2km à traverser: même avec un gilet jaune, il n’est pas recommandé d’y rouler en tant que cycliste. Nous optons donc pour une autre solution, un service de bac spécialement prévu pour les cyclistes afin de leur éviter de passer sur cette portion du trajet.

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Pour prendre ce ferry, rendez-vous à l’auberge de jeunesse HI Kraemmervika. Il faut les appeler avant pour réserver, ce que nous avons fait quelques jours avant. Le trajet coûte 300 NOK par personne (environ 33€). L’auberge n’étant qu’à 1km du camping où nous logeons, le trajet est vite fait et nous sommes en avance. Nous en profitons pour prendre un café en attendant, jusqu’à ce que nous réalisions que la personne nous ayant accueillis nous a vraisemblablement oubliés après nous avoir dit de patienter. Heureusement que nous posons la question, il faut en effet faire 2 minutes de vélo pour être au ferry. C’est tout près, mais il faut le savoir!

La traversée dure un peu moins d’1h. En arrivant à Nusfjord, nous sommes un peu déçus de ce village si réputé: c’est tellement touristique que cela n’a plus rien d’un vrai village. On dirait un endroit réservé aux touristes: il n’y a que des rorbuer (ces belles maisons de pêcheurs) à louer, des magasins de souvenir et des restaurants. C’est très joli mais gâché par l’atmosphère. Ne prévoyez pas d’y faire des courses, il y a bien une épicerie mais elle est hors de prix. Y arriver par la mer aura en tout cas eu deux mérites: ne pas nous faire payer les 50 NOK d’entrée dans le village (oui, c’est payant!) et nous permettre d’avoir un point de vue un peu différent sur celui-ci. Nous y faisons un petit tour puis reprenons nos vélos.

Cela monte pas mal en sortant de Nusfjord et les paysages sont, comme toujours, magnifiques. Moment d’émerveillement en rejoignant la route principale, le soleil s’est levé et les couleurs face à nous sont absolument incroyables…

Nous rejoignons ensuite à nouveau la E10, nous arrêtons pour une petite pause à la plage, faisons quelques courses à Ramberg puis arrivons après une très belle route à notre objectif du jour, Fredvang.

Nous dormons au camping de Fredvang. Encore un endroit magique, avec un espace immense et une vue sur la mer… Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’on ne se marche pas dessus (sauf pour les lessives!). Nous en profitons pour faire une balade à pied sur la plage en fin de journée, quel bonheur!

Jour 6 – De Fredvang à A puis Moskenes (33km)

En ce sixième et dernier jour de notre traversée des Lofoten à vélo, un gros programme nous attend. Nous avons encore un peu de route mais voulons surtout nous arrêter faire la randonnée du Reinebringen avant de rendre les vélos à A en fin de journée. C’est bien couverts que nous nous mettons en route: il y a du brouillard et il fait bien froid! Heureusement, nous avons encore de la chance: le brouillard se lève rapidement pour laisser place à un beau soleil.

Comme toujours, les paysages que nous traversons sont magnifiques. Mention spéciale pour les adorables ports de pêche d’Hammoy et Sakrisoy, pour lesquels j’ai eu un coup de coeur!

Nous arrivons à Reine en milieu de matinée et en profitons pour nous balader et faire une petite pause dans le joli café Bringen, sur le port. De quoi recharger les batteries et être en forme pour ce qui nous attend!

Nous repartons à vélo en direction du point de départ du Reinebringen. Juste après Reine et en direction de A, il faut prendre le chemin à gauche situé en dehors du tunnel (une piste cyclable). Il y a ensuite des flèches indiquant le début du chemin.

A 448m d’altitude, le Reinebringen ne paraît pas immense mais je peux vous garantir que la vue qu’il offre sur Reine et ses environs est incroyable. Certainement l’une des plus belles qu’il m’ait été donné de voir!

Cette vue somptueuse se mérite. Nous mettons 45 minutes à monter (très variable: cela peut aller de 30 minutes à 1h30 selon les gens, d’après ce que j’ai lu!): le sentier est raide et peu entretenu, c’est crevant! Ce n’est pas spécialement technique mais il faut tout de même faire bien attention. Des panneaux alertent d’ailleurs les marcheurs sur les dangers de cette randonnée, que nous avions d’ailleurs hésité à faire pour cette raison. Par temps sec, cela restait faisable, mais il n’en aurait pas été de même par temps humide.

Mise à jour 2017 – Des travaux ont depuis été entrepris pour construire un chemin plus sécurisé, donc cela devrait s’être nettement amélioré!

Après être redescendus du Reinebringen, nous sommes bien fatigués et pique-niquons avant de reprendre notre route. Le trajet jusqu’à A est assez rapide, avec de beaux paysages mais une route vraiment passante qui gâche un peu le plaisir. On sent que l’on est sur une partie très fréquentée de l’archipel !

A nous donne un peu le même sentiment que Nusfjord: c’est beau, mais on dirait qu’il n’y a plus du tout de vie locale. Tout est hors de prix (oui, pire qu’ailleurs!) et l’on a le sentiment d’être au milieu d’une foule de touristes.

Nous y prenons un café en attendant que notre loueur de vélo arrive, charge les vélos dans son camion puis nous amène au camping de Moskenes, où nous passerons la nuit avant de quitter les Lofoten en ferry le lendemain matin.

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Le camping est idéalement placé en face du ferry et offre une jolie vue mais, à l’inverse de ce que nous avons vécu pendant la semaine, on y est les uns sur les autres!

 Carte de l’itinéraire d’une semaine à vélo aux Lofoten

Cyclotourisme aux Lofoten – Informations pratiques

Voici plusieurs informations pratiques qui, je le pense, pourront vous être utiles. Dénivelé, location de vélo, logement dans les campings et transports pour arriver aux Lofoten, voici tout ce que j’ai pu apprendre sur place! Et si vous souhaitez encore plus d’infos, n’hésitez pas à aller lire l’article de mes copains Fabienne et Benoît qui ont parcouru les Lofoten en voiture et ont fait un article de fou sur leur itinéraire et budget. Cela peut servir aussi! 😉

Le dénivelé de la traversée des Lofoten

Lorsque je préparais le voyage, j’ai lu partout que les Lofoten étaient vraiment très faciles à faire à vélo du fait d’un terrain très plat. Oui, mais non. Certes, en suivant les routes, on ne peut pas dire qu’on ait l’impression d’être dans les Alpes. Toutefois, j’ai tout de même eu l’impression que les gens qui écrivaient cela n’avaient jamais parcouru les Lofoten à vélo! En fait, cela n’arrête pas de monter et descendre. Ce sont de petites pentes, on est d’accord, mais cela reste nettement plus fatiguant que de faire du plat. Cela n’a rien à voir, en fait! Rédacteurs de guides et brochures touristiques, descendez de votre voiture et vous vous en rendrez probablement compte…

Loin de moi l’idée de dire qu’il faut avoir un gros niveau physique pour le faire (ce n’est pas mon cas et cela s’est très bien passé) mais ne vous attendez pas à avoir la même sensation que si vous longiez un canal. C’est tout 😉

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Location de vélo aux Lofoten

Si vous avez vos propres vélos, oubliez la location et emmenez-les avec vous! Ce n’était pas notre cas donc la question ne s’est pas posée, mais j’étais surprise des coûts plutôt bas du transport des vélos en avion lorsque j’en ai discuté avec d’autres cyclistes rencontrés aux Lofoten. Vu le prix de la location des vélos et la qualité des vélos que vous aurez en face… prenez le vôtre si vous avez le choix!

Pour la location, il y a quelques loueurs de vélos aux Lofoten mais pas énormément. Ce nombre se restreint considérablement lorsque, comme nous, vous ne voulez pas faire un aller-retour mais prendre les vélos à un endroit et les rendre à l’autre bout de l’archipel. C’est simple, entre les loueurs qui ne m’ont pas répondu et ceux qui ne proposaient pas cette option, il n’en restait qu’un: Lofoten Aktiv.

Le prix de la location de vélos aux Lofoten est totalement exorbitant (vous êtes en Norvège et en plus aux Lofoten, tout est cher. Ce n’est pas spécifique à Lofoten Aktiv): nous avons payé l’équivalent de 600€ pour nos deux vélos, la remorque et des sacoches pendant 6 jours. Le même prix qu’une location de voiture, en fait!

Du côté de Lofoten Aktiv, tout s’est bien passé mais je dois dire avoir un une impression un peu mitigée.  Commençons par les côtés négatifs. Pour ce prix là, je m’attendais à avoir des vélos de grande qualité mais ce n’était pas le cas. Ils étaient corrects mais loin d’être exceptionnels, et je me suis retrouvée sur un vélo pour homme trop grand pour moi: il n’y avait quasiment pas de choix! Côté communication, ce n’était pas très simple: l’échange s’est plutôt bien déroulé par mail mais nous avons eu un petit coup de stress le matin du départ, n’ayant pas eu de nouvelles de Jann malgré nos mails et ayant du mal à le joindre. Il n’était pas très aimable en arrivant et semblait avoir totalement oublié ce que nous avions réservé. Heureusement qu’il avait tout dans son camion! Côté prix, ce n’était pas ultra clair non plus car nous avons finalement loué les sacoches et la remorque moins cher que ce qu’il nous avait annoncé par mail… Pour une fois que c’est dans ce sens là, ce n’est pas grave mais un peu étonnant! On se demande toujours comment sont fixés les prix dans ces cas-là.

Il y a en revanche également de nombreux points positifs: le fait de nous livrer les vélos à notre camping et de venir les récupérer où nous voulions, de nous garder un de nos sacs pendant la durée de la location pour nous éviter de transporter des choses inutiles et enfin de nous ramener près du ferry après avoir récupéré nos vélos en fin de séjour nous ont grandement facilité la vie. De plus, la petite remorque que nous avons louée était vraiment pratique: très légère et maniable. Les casques et gilets jaunes (fort utiles pour passer sous les tunnels!) étaient également fournis.

Je louerais à nouveau par Lofoten Aktiv si c’était à refaire, mais vous pouvez garder ces éléments en tête!

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Camping aux Lofoten

Nous avons opté pour le camping afin de réduire les frais inhérents à un voyage en Norvège, et particulièrement aux Lofoten (pour nous autres Français, tout y est très cher!). Les Lofoten comptent de nombreux campings que j’ai trouvés dans l’ensemble vraiment agréables car peu onéreux, simples et offrant beaucoup d’espace. Dans l’ensemble, nous n’avions pas du tout l’impression d’être les uns sur les autres ni d’entendre notre voisin ronfler…;-) Les commodités offertes (petite cuisine, douche, wifi…) sont bien pratiques!

Nous avons aussi pratiqué le camping sauvage, autorisé en Norvège (il faut juste respecter une certaine distance avec les habitations, mais vu les immenses espaces que le pays offre, ce n’est franchement pas un souci!). A certains endroits, on trouve même des toilettes et douches publiques même si cela n’a rien de systématique. Il faut ouvrir l’oeil et interroger les habitants éventuellement.

Nourriture

Dans le but de limiter les dépenses, nous avons choisi de pique-niquer à presque tous les repas. Afin de ne pas transporter trop de nourriture sur les vélos (pour des raisons de fraîcheur des marchandises mais aussi de poids, tout simplement!), nous allions faire des courses tous les jours. Il y a de nombreux petits supermarchés sur la route, il était donc très facile de procéder ainsi!

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Transport – Arriver et partir des Lofoten

Les Lofoten se méritent! Pour venir depuis la France, nous avons pris un vol jusqu’à Oslo, dormi une nuit dans un hôtel près de l’aéroport (le Comfort Hotel RunWay, très bien d’ailleurs) puis pris un vol Oslo-Bodo de la compagnie SAS le lendemain matin.

Arrivés à Bodo, plusieurs options sont possibles:

  • Soit prendre le ferry de Bodo à Svolvaer. Le départ se fait à Hurtigbat (en face de l’arrêt de bus Sentrumsterminalen). Réservations ici.
  • Soit prendre le ferry de Bodo à Moskenes. Le départ se fait à Hurtigrutekai (depuis Sentrumsterminalen, comptez 15 minutes de marche soit environ 30 minutes depuis l’aéroport). Site web ici (réservation impossible pour les piétons).
  • Soit prendre le Hurtigruten express Côtier (bateau de croisière de luxe qui fait le tour de la Norvège) jusqu’à Stamsund ou Svolvaer. Le départ se fait à Hurtigrutekai (depuis Sentrumsterminalen, comptez 15 minutes de marche soit environ 30 minutes depuis l’aéroport). Réservations ici (c’est moins cher si vous le faites en ligne que sur place!).

Pour notre part, à l’aller nous devions aller à Svolvaer, où commençait notre périple à vélo. Nous avons opté pour le Hurtigruten. Le trajet est plus long (6h environ) que le ferry (3h/3h30) mais le Hurtigruten partait tellement plus tôt que nous arrivions tout de même largement avant le ferry, et ce pour une différence de prix assez minime (10€ d’écart). cela valait le coup!

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Pour le retour, nous avons pris le ferry de Moskenes à Bodo.

Dans tous les cas, pour quitter l’aéroport de Bodo ou y aller, je vous conseille de marcher. Le centre-ville est à 15/20 minutes à pied seulement! Nous avons pris un bus à l’aller, pensant que c’était loin, et avons bien regretté cet investissement (oui, vu le prix, on peut parler d’investissement!). En sortant de l’aéroport, traversez le parking et allez tout droit. Voilà une petite carte qui vous aidera (il faut suivre le trajet en noir en pointillés).

Nous sommes contents d’être arrivés au bout de ce petit voyage à vélo, qui s’est révélé merveilleux. C’était pour nous une grande première qui nous a donné très envie de recommencer! Et vous, tentés?