Trek au Ladakh – Mon récit dans la Vallée de la Markha

Mise à jour le 19/03/2024

Le Ladakh, souvent surnommé Le Petit Tibet, est une région située à l'extrême nord de l'Inde, dans l'état du Jammu-et-Cachemire. C'est une région montagneuse: on est déjà ici dans les contreforts de l'Himalaya et l'altitude au Ladakh est comprise entre 3 500 et plus de 6 000m. La capitale, Leh, est déjà à 3 500m d'altitude... Autant dire que cela fait tout drôle en arrivant! ;-) Mon trek au Ladakh est sans conteste l'une de mes plus belles randonnées et l'un de mes plus beaux souvenirs de voyage.

Laurène Philippot
Laurène
Laurène est la créatrice du blog, où elle partage ses découvertes depuis 2011. City break, voyages à vélo, randonnées... Elle a toujours de nouvelles idées d'escapades!

Avis sur le trek de la Vallée de la Markha au Ladakh

Les paysages du Ladakh sont vraiment incroyables (à couper le souffle, à proprement parler vu l’altitude! 😉 ) et les Ladakhis très sympathiques! Durant 10 jours (2 jours d’acclimatation et 8 jours de trekking au Ladakh), j’ai été fascinée par les paysages rencontrés et surtout l’incroyable luminosité qui y règne. C’est assez difficile à expliquer mais on se sent vraiment ailleurs, c’est magique!

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Du fait des températures et des vents importants qui balaient la région, le Ladakh est un désert d’altitude et ses paysages sont parfois comparés à ce que l’on pourrait trouver sur la Lune (bon, je ne suis pas allée vérifier, on est d’accord…). Même si j’ai un peu souffert de l’altitude au départ, j’ai apprécié chaque instant passé dans ces montagnes et garderai toute ma vie en tête certaines images de ce voyage au Ladakh. Se réveiller le matin et ouvrir sa tente pour admirer les plateaux entourés de montagnes et les animaux paissant sous cette lumière si particulière est incontestablement un grand privilège.

Trek au Ladakh – Informations pratiques

Quand aller au Ladakh?

Le Ladakh est une région qui ne s’offre pas facilement aux visiteurs du fait de son climat et de sa géographie. Globalement, elle n’est facile d’accès que de juin à septembre environ! Le reste du temps, il y a de la neige: les routes sont donc fermées une grande partie de l’année et l’activité considérablement réduite. Il fallait entendre notre guide local Tashi nous parler de l’expérience d’un hiver au Ladakh, alors que les Ladakhis sont coupés du monde et se retrouvent pour passer du temps ensemble dans les maisons en attendant que les beaux jours reviennent… C’est un autre monde! Pour faire un trek à la meilleure période, il faut donc partir à la saison touristique, qui se situe entre juin et septembre, sauf si vous souhaitez faire un trek dans la neige. C’est possible aussi mais il faut un bon niveau!

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Comment se rendre au Ladakh?

Le plus facile est de prendre un avion jusqu’à Leh, la capitale du Ladakh. Il n’y a qu’1h30 de vol depuis Delhi et la vue sur l’Himalaya depuis l’avion est déjà en elle-même un spectacle qui vaut le coup… Il y avait d’ailleurs une sacrée ambiance dans l’avion lorsque j’y suis allée, les gens se levant d’un coup pour se pencher vers les hublots et admirer le paysage! Il faut dire qu’il y avait de quoi être assez excité 🙂

Une autre option est d’y aller en bus, mais j’ai personnellement rapidement écarté cette idée: il y a plus de 1 000km à parcourir sur une route réputée être l’une des plus dangereuses du monde… Et la perspective de faire plus de vingt heures de bus ne m’a pas du tout tentée!

Il existe désormais également un service de taxi partagé pour se rendre au Ladakh ou se déplacer une fois sur place. Cela peut être une bonne solution également, que je n’ai pas testée.

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Quel trek au Ladakh et avec quelle agence locale?

Nous n’avons pas hésité très longtemps dans le choix du trek: nous voulions un trek nous permettant de voir pas mal de paysages différents tout en étant assez accessibles à des personnes sportives mais non habituées du tout à la marche en montagne. Nous avons donc exclu le trek de la vallée de Sham (en général surnommé Baby trek car il est le plus facile) mais aussi les options plus difficiles comme le trek du Zanskar. C’était notre première expérience de trek et le trek de la Vallée de la Markha paraissait donc le plus adapté.

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Nous n’avons au final pas du tout regretté notre choix: même s’il y a eu quelques moments difficiles pour moi (vous le verrez en lisant mon carnet de voyage ci-dessous), c’était le bon compromis pour notre niveau. Je ne connais pas les paysages traversés durant les autres treks mais ceux que nous avons vus étaient déjà fabuleux et, contrairement à ce que j’avais pu lire avant de partir, il n’y avait pas trop de monde non plus sur le chemin. Le trek de la Vallée de la Markha étant le plus pratiqué par les touristes, j’avais pu lire que c’était un peu l’autoroute sur les chemins: dans notre cas en tout cas, nous croisions des gens mais avions tout de même la sensation d’être assez seuls dans les montagnes durant la journée! Il n’y a que le soir que l’on se rendait compte qu’il devait y avoir un peu de monde vu le nombre de tentes dans le campement (mais cela restait très raisonnable quand même), ou au passage de certains cols. Il y a tellement d’espace que personnellement cela ne m’a pas gênée un seul instant!

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Pour le choix de l’agence, j’avais à l’époque fait faire quelques devis pour choisir finalement l’Agence Hidden North Adventure, basée à Leh. J’avais eu un bon contact avec son gérant Tashi et sa prestation me semblait offrir un rapport qualité-prix correct. Je n’ai pas été déçue, nous en avons été extrêmement satisfaits!

Trek et altitude – Le mal des montagnes

Voici une question qui est souvent revenue: est ce que j’ai souffert de l’altitude lors de mon trek au Ladakh? La réponse est… Oui et non! J’ai eu la chance de ne pas souffrir véritablement du mal aigu des montagnes, mais mon corps m’a tout de même fait sentir que c’était un peu difficile. Les deux jours d’acclimatation à Leh ont été utiles (en arrivant, j’étais essoufflée après avoir monté un étage… C’est vous dire!) mais peut être pas suffisants. Si c’était à refaire, je prendrais au moins une journée d’acclimatation en plus à Leh, passée à aller me promener dans le coin. Les deux premiers jours de trek ont été vraiment durs car je sentais que je manquais beaucoup de souffle. Cette sensation s’est progressivement atténuée, et je me sentais vraiment beaucoup mieux lors du passage du dernier col du 7e jour que de celui du 2e. Sinon, quelques maux de tête et des difficultés à dormir le 1e soir, plus des problèmes digestifs en continu (mais classique chez moi, donc je ne sais pas si c’est lié!).

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Attention, je vous dis ici ce que j’ai ressenti mais le mal des montagnes est quelque chose de très personnel et absolument pas lié au niveau sportif d’une personne. Pour savoir comment votre corps réagit, il n’y a qu’un moyen: y aller 😛 Dans tous les cas, prévoyez bien un temps d’acclimatation et de ne pas faire n’importe quoi pendant votre trek (comme monter trop rapidement en altitude…). J’ai croisé lors du trek un homme qui faisait le trek seul en autonomie et s’était senti extrêmement mal, alors qu’il était sur un plateau coincé entre deux montagnes: il devait donc continuer à monter, qu’il choisisse d’avancer ou faire demi-tour, et a en fait eu finalement la chance de tomber sur un adorable Ladakhi qui l’a mis sur un cheval (il ne pouvait plus marcher) et a réussi à le redescendre au bout de plusieurs heures… Ce n’est pas pour vous faire peur, mais c’est bien d’être raisonnable: le mal aigu des montagnes n’est pas anodin, on peut vraiment y rester! Le Ladakh reste un terrain de jeu un peu hostile quand on n’y est pas habitué 😉

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Trekking de la Markha Valley – Carnet de voyage

L’arrivée à l’aéroport de Leh depuis Delhi est déjà dépaysante: le tarmac est coincé entre les montagnes, et nous nous émerveillons tous…en nous prenant en photo! La qualité de l’air est frappante: quel plaisir de respirer un air frais et pur après l’ambiance moite et polluée de Delhi! En revanche, Leh est à 3 500m: il y a donc moins d’oxygène, et l’on est (très) vite essoufflés.

Deux jours d’acclimatation à Leh

Un chauffeur de notre agence de trek Hidden North Adventure vient nous chercher à la sortie et nous conduit à notre Guest House, nommée Green Villa. Il s’agit d’une jolie maison traditionnelle tenue par d’accueillants Ladakhis: notre hôtesse fait tout pour que nous nous sentions bien et est toujours prête à rendre service (appeler notre agence de trek, un taxi,…). La maison dispose d’un grand salon à la décoration typique où nous nous installons pour boire notre premier thé (le premier d’une longue série de chaï…). Bonne nouvelle, ils ne mettent pas systématiquement de beurre de yak dedans comme ils le font pour eux. C’est imbuvable pour moi même si j’ai mis un point d’honneur à tester… Je n’aime déjà pas le beurre, mais alors le beurre de yak rance, je vous laisse imaginer!

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Notre chambre est également charmante: elle dispose de sa propre salle de bain avec eau chaude et électricité quasiment en permanence (ça coupe en général pendant la nuit), d’une vue féerique sur les montagnes et d’un accès direct à une terrasse ensoleillée. Il y règne une ambiance très paisible…

Nous profitons de cette atmosphère pour faire une bonne sieste: nous nous sentons un peu ramollis par l’altitude, cela nous fera du bien! Pour tout vous dire, monter un étage nous fait l’effet d’avoir couru un sprint tant il nous essouffle… Les deux jours d’acclimatation ne vont pas être de trop! Après ce sommeil réparateur, petite lessive (je ne vous détaille pas l’état des vêtements portés à Delhi…!), puis nous partons nous promener tranquillement dans Leh. Voici un petit aperçu de l’ambiance de la route qui nous y mène…

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Nous arrivons à Leh par une petite rue abritant de nombreux artisans fabriquant des chapatis de manière traditionnelle, dans des sortes de fours creusés dans le sol. Impressionnant et tentant! Nous n’avons pas encore déjeuné, et nous nous glissons donc dans la file pour acheter à notre tour 2 chapatis biens chauds: miam! Nous arrivons ensuite dans l’artère principale de Leh, qui comporte de très nombreux magasins et agences de trek proposant des activités variées: à pied, à cheval, rafting,… En effet, la ville est touristique: de 20 000 habitants, elle passe à 50 000 en saison (c’est à dire en Juillet-Août, saison principale des treks).

Les boutiques proposent du matériel de trek, de l’artisanat local, des vêtements, écharpes en soie, en laine pashmina ou encore en laine de yak, etc…Touristiques bien sûr mais cela reste sympathique et il y a de beaux produits. Nous reviendrons acheter quelques souvenirs après notre trek! Nous nous arrêtons prendre un thé au gingembre sur une des nombreuses terrasses juchée sur le toit d’un immeuble, à la Pizzeria De Hutt (ont-ils voulu copier Pizza Hut?). Nous profitons ainsi de l’ambiance des rues animées et ornées de drapeaux de prière, tout en étant au calme sous un parasol…Un vrai plaisir! Je parviens à trouver une connexion Wifi. Les portables ne passent pas ici, mais il y a quand même pas mal de cafés internet dans Leh qui fonctionnent…sauf coupure d’électricité!

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Nous retournons vers 19h à notre Guest House Green Villa où nous attend un bon dîner préparé par notre hôtesse: un dal (plat à base de lentilles), du riz et de bons légumes, nous nous régalons! Nous faisons la connaissance de Caroline et Guillaume, Français de Strasbourg, avec qui nous passons une excellente soirée à discuter, dans une ambiance familiale chaleureuse. Les amis/la famille de nos hôtes viennent prendre le thé et regardent les résultats des JO en discutant… Allez, au lit! Demain matin nous allons voir…Le Dalaï Lama! Et oui, incroyable! Pour notre 2e jour d’acclimatation à Leh, nous avons une chance exceptionnelle. Le Dalaï-Lama est en visite dans le village voisin, Choglamsar, pour 3 jours d’enseignements. Et devinez quoi, c’est le dernier jour! Caroline et Guillaume s’y rendent avec leur agence de trek et nous proposent gentiment de nous joindre à eux. Les enseignements commencent à 7h30, mais nous arrivons vers 10h. Nous ne savions pas que le prêche durait en fait environ 2h uniquement: nous l’avons donc raté, mais assistons néanmoins aux prières. C’est de toutes façons déjà formidable d’être là: l’atmosphère est incroyable! Entre 50 et 60 000 personnes sont rassemblées pour l’occasion dans un énorme champ au milieu duquel se trouve une estrade où siège le Dalaï-Lama. Les chants de prière prennent une dimension vraiment forte…

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Moines et familles sont venus en masse assister aux enseignements avec assiduité. Les membres de la famille de notre guest house, par exemple, se sont levés vers 4h du matin pour accomplir leurs tâches matinales (chauffer le bois pour l’eau chaude, préparer le petit déjeuner,…) et arriver ensuite à l’heure à Choglamsar. Et vu la foule qui s’y presse, les embouteillages sont nombreux! Le soleil accablant ne les empêche pas non plus de rester jusqu’à la fin des prières (vers 12h30, soit 5h au soleil quand même). Il règne ici une véritable ferveur…

Nous avons la chance d’être non loin du Dalaï-Lama. En effet, une zone est réservée aux étrangers sur un côté de l’estrade, afin de proposer une traduction en anglais des enseignements à cet endroit. Grâce au zoom d’Olivier, nous arrivons à vraiment bien voir le Saint Homme.

De retour à Leh, nous nous arrêtons déjeuner au restaurant La Terrasse, situé comme son nom l’indique sur un roof-top. Le lieu est agréable et la cuisine bonne! Nous rentrons ensuite à la Green Villa pour prendre un thé avec Tashi, le responsable de notre agence de trek, et régler les derniers détails: le grand départ est demain! Nous décidons ensuite d’aller nous promener un peu, maintenant que nous sommes plutôt bien acclimatés. Il y a d’anciens monastères sur une colline située en face de notre guest house et surplombant Leh. Cela nous fera grimper un peu: parfait pour nous mettre en jambes pour demain!

Au passage, nous croisons des ânes (sans doute du refuge voisin) qui se promènent dans des maisons en construction.

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La vue sur la ville et les montagnes est superbe de là-haut. De plus, les nombreux drapeaux de prière confèrent une atmosphère particulière au lieu. C’est une des images que je rêvais de voir en venant ici! Les monastères sont plutôt délabrés, mais restent de beaux endroits…

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Il est temps de retourner à la Green villa, où un bon dîner ladakhi nous attend en compagnie de Caroline et Guillaume. Nous préparons ensuite nos sacs. Nous enlevons ce qui sera inutile pendant le trek (chargeurs divers par exemple, puisque nous n’aurons pas d’électricité!) et les confions à notre hôtesse, qui les gardera jusqu’à notre retour. Au lit, demain est le grand jour: le trek de la vallée de la Markha commence!

Jour 1 – De Spituk à Zingchen

Après ces 2 jours d’acclimatation à Leh, il est temps de passer aux choses sérieuses! Notre guide Tashi vient nous chercher à 8h à notre guest house. Nous avons de la chance: il pleuvait lorsque nous nous sommes levés mais cela s’est arrêté. Vingt minutes de voiture plus tard, nous voici à Spituk, point de départ du trek de la vallée de la Markha, où nous attendent les chevaux. Nous assistons au déchargement de la voiture: la quantité de choses à emporter est impressionnante! Il faut dire qu’il nous faut de quoi être autonomes pendant 8 jours, pour 5 personnes: le guide (qui est aussi cuisinier), le horseman, leur assistant et nous deux.

Ce ne sont donc pas moins de 5 poneys et 1 âne qui vont nous accompagner, transportant chacun environ 60/70kg. C’est beaucoup, bien sûr, mais reste à relativiser en fonction de leur poids…et de leur endurance! Ces petits chevaux sont nés dans les montagnes, en altitude, et sont donc particulièrement solides. Je suis rassurée de voir qu’ils semblent plutôt bien traités.

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L’âne qui nous accompagne est vraiment tout petit, alors même qu’il est adulte. J’avais déjà remarqué la petite taille des ânes ici (et oui, c’est un truc qui m’interpelle: chacun ses passions!), mais celui-là est vraiment nain. Le guide m’explique que c’est en fait l’altitude, et donc le manque d’oxygène, qui engendre ces petits modèles dans les êtres qui grandissent ici: cela vaut pour les ânes, les chevaux, mais aussi les humains! Intéressant, non? Pour que vous vous rendiez compte, voici une photo de Cadichon (ce sera désormais son surnom) à côté d’Olivier, 1m90.

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Nous partons avec le guide, les chevaux nous rejoindront ensuite (ils marchent beaucoup plus vite que nous!). Nous discutons avec notre guide et apprenons pas mal de choses sur la vie au Ladakh: c’est enrichissant! Les paysages sont incroyables: de grandes montagnes très arides (le Ladakh est un désert d’altitude) et de la verdure sur les bords de l’Indus.

Après 3h de marche sur terrain facile, nous nous arrêtons pour déjeuner dans une tea house, une tente où un vieil homme sert du thé qu’il fait avec l’eau du ruisseau. Sympathique, thé délicieux et cadre idyllique!

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Nous déjeunons de ce que nous a préparé notre guide et mis dans une “lunch box” qu’il nous donnera chaque matin. Basique mais nourrissant: oeuf, pomme de terre, banane, pain avec de la confiture et mini paquet de céréales. Nous ne pouvons pas vraiment parler avec l’homme de la tea house, mais le fait que je le prenne en photo le fait beaucoup rire, et il me gratifie d’une bonne tape dans le dos lorsque je la lui montre!

Il ne nous reste ensuite plus qu’1/2h de marche avant notre campement: la première journée n’est pas difficile pour se mettre en jambes. Cela dit, je suis déjà contente de me reposer: j’espère que mon corps va s’habituer à la marche en altitude! Le campement de Zingchen (Jingchan) est idéalement placé près d’un cours d’eau. Pour y accéder, nous devons traverser un petit pont fait de bois et galets: un bon travail d’équilibre!

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Voici notre tente. Vous noterez l’inscription figurant sur la pierre à droite!

Nous décidons d’aller nous laver tant que le soleil brille. Avec l’eau du ruisseau et le savon biodégradable, c’est dépaysant! Dois-je préciser que l’eau du ruisseau est bien froide? C’est une habitude que nous garderons pendant tout le trek: se laver tous les jours dans la rivière. Un peu désagréable sur le coup mais quel bonheur de ne plus se sentir ensuite poussiéreux! De toutes façons, c’est la seule option pour être propre 😉

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Nous en profitons également pour faire une petite lessive, toujours à l’aide de ce merveilleux savon biodégradable.

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Pendant ce temps, les autres ont travaillé dur à l’installation d’un campement de qualité: tente, petite table et chaises, ustensiles de cuisine et ingrédients à gogo…Cela s’annonce bien!

Notre guide nous propose un thé, qu’il nous sert avec d’excellents beignets de légumes (pakoras) qu’il vient de cuisiner: wahou! Nous le regardons cuisiner en sirotant notre thé: quelle atmosphère!

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Vers 18h, c’est l’heure du dîner pour nous, tandis que les chevaux cassent aussi la croûte dans leurs musettes. Tashi (pour info, c’est le nom de notre guide, mais également du horseman, de l’assistant et du responsable de l’agence. Un des deux prénoms les plus portés ici!) nous a préparé un très bon dîner. Pour du camping, c’est impressionnant! Allez, au lit de bonne heure: demain, réveil à 6h30…

Jour 2 – De Zingchen à Ganda La base

Ce matin, réveil à 6h30 avec un bon thé chaud servi à notre tente. Je suis malheureusement réveillée depuis 4h30 pour une raison qui m’échappe. Rangement de nos affaires, mini-toilette puis petit déjeuner bien copieux: oeufs brouillés, toasts et corn flakes! Pendant ce temps, les chevaux dégustent du grain et du foin, puis sont bâtés. Voilà notre équipage au complet.

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Après avoir démonté notre tente, nous nous mettons en route, toujours sans les chevaux. En effet, le horseman et l’assistant finissent de démonter le camp et de charger les chevaux tandis que nous partons. Pourtant, ils arriveront bien avant nous! Ils avancent en effet bien plus vite. Et devinez qui est généralement en tête de ces cortèges? Les ânes, aussi petits et chargés soient-ils! Vous devriez voir le rythme de notre Cadichon…Il dépote! Nous croiserons beaucoup de ces petits troupeaux sur le chemin. Ils donnent encore plus de magie au paysage…

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Nous marchons dans des zones très rocailleuses, longeant en général la rivière. Les montagnes sont grandioses. Nous apercevons même à certains moments les plus hautes, qui sont enneigées. On voit régulièrement des crânes de bouc sur le chemin…Original mais assez décoratif finalement, non?

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Après environ 1h30 d’une marche déjà fatigante (ça monte!), nous arrivons à Rumbak, où se dresse une tente dans laquelle des femmes du village servent du thé. Une pause bienvenue!

Petite anecdote, nous croisons notre horseman et l’assistant venus boire un thé. Quand nous les voyons ressortir, nous réalisons que les poneys ne sont pas là et leur demandons donc où ils se trouvent. Réponse inattendue: – “Ils sont déjà sur le chemin” – Nous, interloqués, regardant le chemin et ne voyant pas l’ombre d’un poney à l’horizon, pourtant assez lointain: “Mais heu…tout seuls?” – “Oui, oui, mais nous allons les rejoindre” Ok, donc les chevaux et leurs bâts (donc toutes les affaires) se promènent tout seuls dans la montagne…Mais ils sont habitués. Excellent, non?

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A partir de Rumbak, cela n’arrêtera plus de monter: la pente n’est pas raide, mais bien continue. Cela devient difficile: les jambes deviennent lourdes, le souffle court et le coeur bat vite (encore plus qu’en cas d’effort normal, du fait de l’altitude!). Mettre un pied devant l’autre, sans se préoccuper de ce qu’il reste à grimper, devient mon credo. Heureusement, les paysages remontent le moral à chaque instant!

Nous nous arrêtons pour un déjeuner sur l’herbe à Yurutse, vilage…d’une maison! Nous continuons ensuite à monter, puis nous arrêtons pour le thé dans une tente (et oui, je j’ai jamais bu autant de thé qu’ici! Il faut s’hydrater en altitude…). Comme d’habitude, la pause constitue elle aussi un spectacle: les hommes s’affairent autour des chevaux…

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Devinez ce que nous faisons ensuite? Nous continuons à monter! Cette partie là sera vraiment dure, j’ai l’impression de ne plus pouvoir avancer. Mais pas après pas, nous finissons par atteindre notre objectif: le camp de base de Ganda La, situé à 4 500m d’altitude! Sachant que nous sommes partis ce matin aux alentours de 3 300m, cela fait un bon dénivelé dans les pattes: quelle joie d’arriver après 5h de marche, et quelle beauté!

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Le camp de base est déjà bien animé par les équipages qui ont commencé à s’installer. Voici une vue du camp de base: pas mal comme lieu de villégiature, non?

Après un thé, nous nous lavons tant bien que mal à l’aide d’une gourde puis nous allongeons. Epuisée, je m’endors très vite. Point rassurant, notre guide a fait de même: nous ne sommes pas les seuls que la montée a fatigués! Ensuite, un peu de lecture/écriture, puis vient l’heure du dîner. Tashi nous servira, entre autres, des pop-corns au curry: on fait de tout à 4 500m en camping! Sinon, le temps est ici beaucoup plus froid: nous sortons donc notre attirail de combat!

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Demain, réveil à 6h pour commencer de bonne heure l’ascension du Ganda La, dont le col est situé à 4 900m. J’ai intérêt à prendre des forces! Espérons que le mal des montagnes ne nous empêche pas de dormir. Pour l’instant, seul un léger mal de tête intermittent est à signaler…

Jour 3 – De Ganda La Base à Skiu

Aujourd’hui, ce n’est pas la grande forme. Olivier souffre de maux de tête, sans doute à cause de l’altitude, et j’ai de petits soucis digestifs depuis hier soir. Nous avons mal dormi, et arrivons donc dans un état douteux au petit déjeuner. Je n’arrive à avaler qu’une cuillère de porridge et une tasse de thé, juste histoire d’avoir un peu d’énergie pour ce qui nous attend…Nous commençons en effet directement la montée vers le Ganda La (4 900m), et la pente est raide! Sur le chemin, nous croisons de nombreuses marmottes. Je n’en avais jamais vu, c’est mignon!

La distraction est de courte durée, l’effort à fournir l’emporte. Pas après pas, nous grimpons et avons accès à des vues incroyables.

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Je souffre bien lors de cette montée. C’est dur, et je dois faire de nombreuses pauses, ainsi que de très petits pas. Mais nous finissons par y arriver, après 1h30 de montée bien raide.

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La récompense est la vue qui nous attend. Nous sommes désormais plus haut que le Mont-Blanc, notre repère en tant que Français! La seconde récompense est ce qui nous attend désormais: de la descente pas trop raide et du plat pour le restant de la journée. Ouf!

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Le paysage change progressivement. Nous marchons désormais dans une gorge au paysage spectaculaire. Très poussiéreux, toujours aride mais aussi agrémenté de la végétation qui pousse au bord de la rivière que nous longeons.

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Nous reprenons notre rythme effréné après le déjeuner. Au bout de 5h de marche sur la journée, nous voici à Skiu (3 300m). Nous sommes les premiers marcheurs à arriver, mais nos chevaux sont là depuis un moment. Tout est prêt!

Depuis que nous descendons, notre guide s’est mis en mode TGV (Tashi Grande Vitesse). Nous avons un bon pas naturellement (sur le plat, en montée c’est un autre problème), mais là il va vraiment vite. Comme nous arrivons à suivre et que ča nous amuse, nous ne l’arrêtons pas. Résultat, nous avançons à toute allure et doublons même des chevaux (ce qui est rare ici!). La pause déjeuner est tout de même la bienvenue!

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Notre équipe aime arriver tôt pour choisir le meilleur emplacement: proche du point d’eau pour la tente cuisine, au calme pour la nôtre. Ils sont attentionnés! C’est bien pour nous: nous pouvons prendre un thé, nous reposer, faire notre lessive et nous laver tant qu’il ne fait pas trop froid.

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Peu à peu, les autres équipes arrivent. L’ambiance est toujours sympathique: les cloches des chevaux résonnent, les hommes s’interpellent en ladakhi et les marcheurs arrivent, fatigués mais satisfaits. Peu à peu, les tentes se dressent, les réchauds se mettent en route et de bonnes odeurs de cuisine se font sentir dans chaque tente. L’ambiance de fin de journée est vraiment apaisante…

Jour 4 – De Skiu à Markha

Ca y est, les courbatures se font sentir! Il est dur de sortir de la tente aujourd’hui…Une joyeuse animation règne déjà dans le camp. La journée qui s’annonce est supposée être la plus longue, mais Tashi est bien décidé à avancer comme la veille! Nous voici donc partis d’un bon pas à la découverte de la vallée de la Marka (et oui, nous y sommes désormais!), sous un beau soleil: chapeau, crème solaire et eau sont de rigueur!

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Nous longeons la Marka, croisant régulièrement groupes de chevaux et de marcheurs. En effet, le trek de la vallée de la Markha est très populaire car de niveau accessible. Il y avait moins de gens au départ car certaines personnes le commencent depuis Chilling, afin d’éviter le premier col du départ (le Ganda La) et de raccourcir la durée du trek. Nous sommes tantôt au niveau de la rivière, tantôt en hauteur. Le paysage est toujours aussi beau, et parfois assez verdoyant… De temps en temps, nous croisons quelques cavaliers amusants…

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Il faut traverser la Markha par 2 endroits. Et pour une fois, pas question de sauter de pierre en pierre, c’est trop large! Nous devons donc nous déchausser pour traverser. Les pierres font mal à nos petits pieds fragiles, tandis que les deux Tashi font ça le plus naturellement du monde. Il y a un petit peu de courant mais ce n’est pas profond, donc ça passe!

Au bout de 5h de marche, nous arrivons à notre camp, situé un peu avant le village nommé Markha (3 800 m environ). Notre guide a décidé de nous installer hors du campement où logent la plupart des trekkeurs pour éviter la foule: une bonne idée! Nous voici donc installés seuls au bord de la rivière: très sympa.

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Après nos habituelles toilette et lessive dans la rivière, nous nous installons pour le thé. Un Français logeant dans la guest house d’à côté passe par là, et nous passons la fin d’après-midi à discuter tous les trois. Pour le dîner, Tashi me prépare gentiment un petit plat à part: du riz dans son eau de cuisson, avec du gingembre et de l’ail. Vous l’aurez compris, les ennuis digestifs ne sont pas terminés!

Jour 5 – De Markha à Hangkar

Aujourd’hui, nous nous sentons plutôt en forme pour commencer la journée. C’est sans compter sur mon tendon d’Achille gauche qui commence très rapidement à être douloureux… Tashi me coupe des bâtons et Olivier prend mon sac pour m’aider mais cela demeure pénible. Nous sommes encore dans la vallée de la Markha et les paysages sont toujours aussi beaux, mais j’en profite moins que les autres jours à cause de la douleur.

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Nous croisons régulièrement des stupas, constructions bouddhistes, ainsi que des habitations de temps en temps.

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Comme vous le constaterez, malgré la rivière, le paysage reste bien aride, sauf zones verdoyantes de temps en temps! Assez fascinant.

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Nous devons à nouveau traverser la rivière. Cette fois, j’ai des bâtons: cela aide énormément, d’autant qu’il y a davantage de courant et que c’est un peu plus profond que la veille. Je crois que j’aurais eu du mal à garder mon équilibre sans! Les horsemen ont en général une bonne technique: sauter sur le dos d’un de leurs chevaux juste avant! Efficace…

Sur le chemin, nous pouvons voir Kang Yatse, montagne de 6 200 m de haut. Elle est toute enneigée: cela contraste avec les paysages arides visibles autour. Des Italiens avec qui nous faisons un bout de chemin doivent y grimper dans 2 jours: départ à 1h du matin, environ 5h d’ascension puis retour au camp de base par le même chemin. Impressionnant!

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Après 4h30 de marche douloureuse (alors que le chemin est facile), nous voici à Hangkar, dernier village de la vallée. Il se trouve que c’est là qu’habite notre horseman. Il nous accueille donc gentiment chez lui pour prendre un thé, qu’il nous sert avec de petits gâteaux ladakhis que sa femme a préparés.

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Notre tente est située sur sa propriété, dans un grand champ en bord de rivière. Parfait pour se laver et se faire masser le tendon par le courant…

Nous dînons dans la tente, face à Tashi qui cuisine toujours de délicieux plats sur ses 2 réchauds: il émince des légumes, fait des beignets, des chapatis, ajoute du masala un peu partout,…Un vrai cours de cuisine ladakhi!

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Jour 6 – De Hangkar à Nimaling

Aujourd’hui, mon héros est un poney. En effet, malgré les anti-inflammatoires, mon tendon me fait toujours bien mal lorsque je marche. Il reste 3 jours, dont l’ascension du Kongmaru La (5 200m) demain. Si je veux pouvoir la faire, c’est repos forcé aujourd’hui…et donc trek sur le dos d’un poney. Voici donc mon sauveur du jour.

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Je devrais être ravie de faire une journée à cheval mais suis au départ plutôt frustrée (et un peu vexée) de ne pas pouvoir marcher. Finalement, je réalise que j’ai de la chance d’avoir cette option et profite bien de ma journée de repos. Et puis, ce n’est pas comme si je me sentais pas à l’aise sur le dos d’un cheval!

Au départ, le chemin surplombe une vallée verdoyante et monte bien raide. Je suis bercée par le pas régulier de ma monture, les cloches des chevaux et la voix du horseman criant régulièrement “Och!” (“Allez!”).

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Ensuite, le paysage change et devient aride. Nous parcourons une vallée d’altitude logée entre de nombreuses montagnes dont l’imposante Kang Yatse. C’est incroyablement beau!

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Arrivés au passage d’un col, nous avons la surprise de trouver un lac d’altitude: c’est superbe!

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Nous arrivons finalement à Nimaling, plateau situé à 4 700m où nous camperons. Il s’agit de notre plus haut campement! Le paysage qui nous entoure est assez irréel: une immense plaine à perte de vue, des montagnes aux couleurs incroyables et toujours Kang Yatse enneigée qui domine l’ensemble…

Nous passons notre après-midi à nous reposer et nous promener un peu. Nimaling est un lieu où les habitants de la vallée de la Markha emmènent leurs animaux pâturer l’été. Il y a donc quelques chevaux, ânes, vaches, veaux et chèvres qui se promènent…

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Alors que nous nous reposons sous la tente, nous entendons un bêlement. Au bout d’un moment, je trouve qu’il est curieux qu’un mouton soit aussi proche depuis aussi longtemps. J’ouvre donc la tente et là…des centaines de chèvres et moutons nous entourent! Incroyable! Quinze minutes avant ils étaient une vingtaine d’animaux uniquement…vous imaginez ma surprise! Ils traversent tous le campement en courant, cela crée une joyeuse cacophonie!

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Nous passons ensuite une agréable soirée à discuter avec Tashi. Il nous apprend beaucoup sur la vie ici, très différente de ce que nous connaissons bien sûr…

Jour 7 – De Nimaling à Chuskurmo via Kongmaru La

Aujourd’hui est un grand jour: nous devons passer Kongmaru La, situé à 5 200m. La nuit a été froide mais nous avons bien dormi malgré l’altitude. Voici la vue que j’ai eu en ouvrant la tente pour le “wake up tea”. Un peu le paradis, non?

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Mon tendon va mieux: en changeant de chaussures et en mettant la gauche façon mule pour ne pas qu’elle appuie sur le tendon, je peux marcher: youpi! Nous voici partis à l’assaut de ces 500m de dénivelé plutôt en forme.

Nous mettrons 1h30 pour atteindre le col. Difficile, évidemment, mais beaucoup moins que le passage du Ganda La il y a quelques jours. Nous sommes certainement mieux acclimatés et entraînés. De plus, j’ai 2 batons: cela aide bien!

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Il y a pas mal de monde là-haut mais l’ambiance est sympathique: tout le monde est content d’être arrivé au Kongmaru La! La vue là haut est bien entendu superbe…

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Après cette petite pause, nous voici partis sur l’autre versant. Cela descend très fort durant environ 1h30. Là encore, les bâtons sont utiles!

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Nous arrivons ensuite dans les gorges Shang, dont les rochers sont très étranges: formes curieuses et couleurs originales (vert, jaune et rouge). Nous montons et descendons le long des gorges, traversant la rivière sur des pierres pour passer d’un côté à l’autre. Je manque de bien tomber en glissant sur une pierre. Heureusement, Olivier a de bons réflexes: il me rattrape par le sac à dos! Au bout d’un peu plus de 4h30 de marche, nous voici arrivés à Chuskurmo, où nous camperons.

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Après avoir déjeuné, nous nous effondrons dans la tente pour une bonne sieste. Ensuite, toilette à la gourde puis lecture/écriture tandis que le temps se gâte: de la pluie, du vent…On est bien sous la tente! Heureusement la météo évolue rapidement ici. Tashi nous apprend un proverbe, selon lequel “La météo au Ladakh est aussi changeante que la mode à Bombay”. Au cours de ces 10 jours, nous avons pu tester la véracité de celui-ci. Ainsi, après la pluie, le beau temps…

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Pour le dernier soir, Tashi nous impressionne encore davantage. Il nous cuisine des Momos, délicieux raviolis de légumes, et comme dessert…un gâteau au chocolat! Au milieu des montagnes, difficile à croire, non? À défaut de four, Tashi a utilisé des pierres qu’il a mises dans une assiette, puis placé celle-ci sur le feu. Il a ensuite posé le plat contenant la pâte du gâteau sur ces pierres: cela permet une diffusion lente de la chaleur, et donc une cuisson se rapprochant de celle obtenue avec un four. Astucieux, hein? Le gâteau était excellent…

Jour 8 – De Chuskurmo à Shang Sumdo puis Leh

Aujourd’hui est notre dernier jour de trek: petit moment d’émotion en repliant notre tente…Nous marchons 2h uniquement avant d’atteindre Shang Sumdo, où la jeep viendra nous récupérer. Nous profitons une dernière fois de la beauté des montagnes ladakhis…

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Nous croisons d’énormes vaches, qui sont en fait des croisements entre un yak et une vache. C’est déjà costaud! Nous n’avons malheureusement pas vu de yak car il fait trop chaud en cette saison. Notre guide nous explique qu’ils se trouvent du côté des glaciers à cette époque.

Et voilà, c’est fini! Une dernière photo avec notre équipe avant de nous séparer…Nous avons passé 8 jours excellents en leur compagnie, 8 jours remplis de découvertes, tant en terme de paysage que de culture. Un moment inoubliable!

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Après 1h de jeep, nous voici de retour à Leh. Nous retrouvons notre guest house Green Villa et…les joies d’une bonne douche chaude! Nous allons ensuite déjeuner avec Tashi, le responsable de l’agence de trek Hidden North Adventuresqui nous invite gentiment. Tashi, notre guide, est également de la partie. Très sympa! Nous nous promenons ensuite dans Leh. Nous en profitons pour faire un peu de shopping. On peut notamment trouver ici de beaux foulards en laine Pashmina, très doux. Ou encore en laine de yak, moins doux mais très chaud!

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Après une petite pause thé en terrasse, nous allons dîner dans notre guest house. L’ambiance est toujours aussi sympathique: nous discutons avec les autres de nos découvertes respectives…

Juley, Ladakh! (mot ladakhi signifiant au revoir, mais aussi merci ou bonjour…très pratique!)